Puissance, souplesse, coordination, réflexion… le squash est un sport de raquette complet et accessible à tous. Le point avec Didier Aubert, président du club Tsquash à Saint-Claude.
1. C’est ludique
Le squash se joue avec une raquette (plus petite que celle de tennis), en simple ou en double, mais il n’y a pas de filet entre les joueurs. « On joue entre quatre murs sur lesquels la balle peut rebondir. Elle ne sort pas du terrain. On peut donc très vite faire des échanges et s’amuser, contrairement au tennis », commence Didier Aubert. Le plaisir est donc immédiat ! D’autant que les règles sont simples. Deux adversaires s’opposent côte à côte sur un terrain de 60 m2 entouré de murs. Le but est frapper la balle à tour de rôle. Elle doit atteindre le mur frontal, directement ou indirectement. C’est simple et ludique ! On retrouve donc des joueurs de tout âge. « Les enfants dès 6 ans jouent sur le même terrain que les adultes mais avec une balle différente. » Avantage pour l’enfant, avec le squash, il est très vite placé en situation de réussite !
2. C’est intense
« C’est le sport où on brûle le plus de calories à l’heure ! 900 kcal/h contre 800 pour le running, 500 pour le tennis et le badminton. » Idéal pour ceux qui veulent perdre du poids ! D’autant que son côté ludique fait oublier la sensation d’effort. « Au squash, une séance dure 45 min et elle aussi efficace que 2 h de tennis », apprécie Didier Aubert.
Le saviez-vous ?
Le squash se joue aujourd’hui partout dans le monde. S’il est aujourd’hui le sport numéro n°1 en Angleterre, ce sont les Égyptiens qui dominent le squash mondial. Les Français tirent malgré tout leur épingle du jeu avec pas moins de huit joueurs dans le top 100 mondial.
3. C’est complet
Le squash développe la puissance, la force, la souplesse, la rapidité, les réflexes et la coordination. Il permet aussi d’améliorer les capacités cardio-pulmonaires et l’endurance. « Tout le corps travaille : jambes, fessiers, bras, abdominaux », ce qui permet un développement harmonieux de la silhouette. « C’est aussi un sport idéal en complément d’un autre sport comme le trail. En effet, il développe des capacités bien utiles comme la force et la souplesse. Et offre une préparation différenciée et ludique pour ne pas saturer. À l’image de Jocelyn Martin, joueur de squash, 16e Français, qui a remporté en 2013 le Volcano trail Guadeloupe », raconte Didier Aubert. Ce que confirme Emmanuel Rebelo, éducateur sportif et président de la ligue de squash de Martinique (en stand-by) : « Je pratiquais le squash en complément du bodyboard. Quand on prend une vague, on a besoin de puissance pour accélérer et de cardio. Le squash est aussi un sport complémentaire au sprint et au vélo. »
4. Ça défoule !
Le squash est idéal pour libérer la pression après une dure journée de travail. La puissance des coups, la rapidité des déplacements et l’intensité du jeu en font un sport parfait pour déstresser. « Beaucoup de chefs d’entreprises se retrouvent sur le court pour faire exploser les difficultés de la journée. C’est un sport qu’il serait tout aussi intéressant de proposer à des jeunes délinquants, comme outil de socialisation », propose Emmanuel Rebelo.
5. Ça fait réfléchir
Le squash est un jeu beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît, un jeu de réflexion et de stratégie. « On fait travailler le cerveau pour comprendre les trajectoires de balles, calculer les angles. Il y a une multitude de combinaisons possibles ! Et il faut aller vite ! », analyse Didier Aubert. « En cela, le squash offre une vivacité d’esprit. Ça m’a réellement permis d’augmenter mes possibilités cognitives !Les meilleurs joueurs de squash sont souvent des scientifiques. Je pense à Victor Crouin, étudiant à Harvard, 7e Français ou la Guyanaise Melissa Alves, 3e Française, partie étudier aux États-Unis », continue Emmanuel Rebelo.
Où pratiquer ?
La France compte 22 000 licenciés et 200 000 pratiquants. Aux Antilles, la discipline est encore peu connue. En Guadeloupe, l’association Squash corner rassemble une quarantaine de joueurs à Jarry. En Septembre, le club Tsquash de Saint-Claude ouvre un nouveau court à l’hôtel Saint-Georges. En Martinique, il existe trois courts gérés par l’association Madinina squash club. La Ligue de squash de Martinique est pour l’heure en stand-by. En Guyane, en revanche, le squash est beaucoup plus dynamique avec le Break club et ses trois courts à Remire-Montjoly. À Kourou, le Tennis squash club (trois courts) abrite un Pôle espoir depuis 2005 encadré par Christophe Carrouget, entraîneur fédéral. Un pôle qui a notamment formé la Guyanaise Melissa Alves, actuellement 46e joueuse mondiale. Un projet de club est également en cours sur l’île de Cayenne.