L’atma janzu est une technique de relaxation profonde, de méditation et de guérison qui se pratique dans l’eau. Les séances qui s’adressent à tous les publics sont particulièrement appréciées par les femmes enceintes…
L’atma janzu a été créé dans les années 1990 par Juan Villatoro, un Mexicain ayant longtemps séjourné en Inde. Si elle est inspirée du yoga, cette pratique l’est aussi des techniques chamaniques. Le mot d’ordre est le lâcher-prise. Le praticien, qui a suivi une formation sur trois niveaux, guide son patient dans une véritable danse aquatique, ponctuée de mouvements lents et doux, d’étirements, de massages et d’immersions. « Cette technique renvoie à des sensations de vie utérine. Elle invite au retour sur soi, à la détente totale du corps et de l’esprit, à la libération d’émotions. L’atma janzu tient de la méditation, du massage, du yoga, de la danse. C’est un voyage », explique Aurore Caron, praticienne janzu et kinésithérapeute en Guadeloupe.
En immersion
Les séances ont lieu dans l’eau tiède, en piscine ou idéalement en mer. Elles durent environ 1 h, entre l’échange avec la patiente et l’écoute de ses souhaits ou réticences particuliers et la pratique elle-même. « Il est en effet indispensable d’adapter le soin à la personne et au moment, précise Aurore Caron. Ainsi d’une séance à l’autre, avec la même personne, le soin peut être différent. » Le praticien prend le temps d’emmener tout doucement la personne en immersion. La respiration est régulée par la bouche uniquement, grâce à l’utilisation d’une pince à nez. « Je regarde la bouche en permanence, attentive à la respiration. Il faut que la confiance se crée. C’est un grand voyage, une forme de méditation, car on respire de plus en plus lentement et profondément. On peut aller beaucoup plus loin aussi, revivre des traumatismes, faire remonter des émotions qui peuvent venir de la grossesse même de sa mère. »
« Une libération totale »
J’ai découvert l’atma-janzu par hasard et en suis devenue fan. J’en ai fait tous les 15 jours pendant ma grossesse et ça a été une libération totale, autant au niveau de l’esprit que du corps. Je n’avais plus de problèmes de dos, ni d’essoufflement. Mon corps devenait léger et libre, parfaitement détendu. C’est le moment où j’étais le plus en connexion avec ma fille, comme si on était dans le même élément. Je me ressentais moi-même comme un fœtus. Lorsque j’ai été à terme, on a travaillé davantage les mouvements pour ouvrir le bassin, travailler la souplesse.
Anaïs, 32 ans, maman d’une petite fille de 4 mois.
Communication in utero
Particulièrement adapté aux femmes enceintes, il peut être pratiqué dès le début de la grossesse, jusqu’à l’accouchement et même au-delà. « L’atma janzu met les femmes enceintes en connexion avec leur bébé. Elles se retrouvent en apesanteur, dans un milieu aquatique, exactement comme le fœtus. C’est une très bonne préparation à l’accouchement. Le lien qui se crée dans l’eau entre la mère et l’enfant, l’attention accrue aux sensations et mouvements conjoints, sont d’une grande aide lors de la survenue des poussées. La maman gère mieux sa respiration, elle est davantage en conscience et détendue pour accompagner le mouvement de la naissance. » La contre-indication majeure pour une femme enceinte est un col ouvert.
Avant le huitième mois, les mouvements sont symétriques et respectent la fermeture du col. À partir du huitième mois, les mouvements peuvent être asymétriques et en ouverture du bassin pour permettre une préparation à l’accouchement. « On travaillera de façon à étirer les ligaments, ouvrir le psoas, étirer les flancs pour libérer les tensions dues à la position du bébé et dégager le diaphragme pour permettre à la maman de mieux respirer. Des massages doux au niveau du sacrum et des lombaires apportent un mieux-être et une grande détente. Du coup, la maman se relaxe mieux, le bébé fait des pirouettes. Il adore ça ! »
Pendant la séance, le bébé bougera différemment suivant l’état de relaxation de la maman. Des contractions peuvent alors survenir. Elles sont dues aux mouvements du bébé. Mais elles n’ont rien à voir avec le début d’un travail. Ce moment inoubliable de connexion et d’échange peut se renouveler par quinzaine, une fois par mois, ou à volonté. Les effets de l’atma janzu se ressentent sur le système circulatoire, respiratoire et musculo-squelettique. Il procure un meilleur sommeil, permet un excellent drainage et une vraie détente autant psychologique que physique.
L’arme anti-stress
L’atma janzu est une technique destinée à toute personne recherchant un bénéfice physique, psychique, émotionnel et énergétique. Il permet de soigner des personnes aquaphobes, par un travail de lâcher-prise. Cette pratique est bénéfique aux hypertendus et d’une manière générale à toutes les personnes soumises au stress et au surmenage.
C’est aussi une excellente thérapie pour libérer des blocages, des tensions aussi bien physiques que psychologiques. Cela apaise l’arthrose, l’arthrite, tout en augmentant la souplesse articulaire. Il est indiqué en cas d’insomnie, de fibromyalgie. Il permettrait de stimuler le système immunitaire mais aussi offrirait un mieux-être en cas de maladie neurologique (Parkinson ou épilepsie). Il offre une relaxation profonde du corps et de l’esprit, une reconnexion avec son être intérieur, la libération des blocages énergétiques.