Le cycle menstruel des femmes a des conséquences sur leur état physique et émotionnel. Comment en faire un atout pour optimiser ses performances ?
Selon Gladys Marie-Florine, naturopathe et psychologue, chaque phase du cycle menstruel est soumise à des variations hormonales, qui influent sur le corps et les émotions. Les femmes auraient donc intérêt à adapter leur organisation aux quatre phases de leur cycle pour être plus performantes, plus épanouies et en meilleure santé.
1 : la phase menstruelle (jour 1 à 5 environ)
Cette phase, qui démarre au 1er jour des règles, est le moment où le sang s’écoule de l’utérus pour atteindre le vagin. C’est le moment où le taux d’œstrogènes diminue. Les femmes ressentent fatigue, tristesse, relâchement, et parfois des douleurs, plus ou moins intenses, dues aux contractions de l’utérus. Pour Gladys Marie-Florine, cette phase est propice à un retour au calme, au repli sur soi et au ressourcement. « Contrairement à ce que vantent les publicités pour les tampons ou les serviettes hygiéniques, ce n’est pas le moment de s’agiter. C’est le moment de faire le point, de peser le pour et le contre d’une situation et de poser de nouvelles intentions. »
Le conseil bien-être : privilégier les aliments riches en fer, en vitamines B9 et B12 (lentilles, légumes vert foncé, poissons gras). Côté sport, miser sur une activité douce comme le yoga ou le stretching.
2 : la phase pré-ovulatoire (jour 6 à 11 environ)
Le corps se prépare à l’ovulation. L’endomètre se développe pour recevoir un ovule, et le niveau d’œstrogènes augmente, engendrant un regain d’énergie. Le corps est plus tonique et les capacités intellectuelles décuplées. « Il faut profiter de cet élan pour programmer de longues séances de travail, définir des plans d’actions, travailler à un nouveau projet… C’est l’ère du renouveau, de l’optimisme et de la motivation ! »
Le conseil bien-être : manger des patates douces, du riz complet, des légumineuses, des protéines, car le corps a besoin de carburant pour passer à l’action. Toutes les activités physiques sont possibles.
3 : la phase ovulatoire (jour 12 à 17 environ)
La température du corps augmente, le taux d’œstrogènes atteint son niveau maximum. Le corps se prépare à une éventuelle fécondation, et à la libération d’un ovocyte mature. « Les femmes ont la sensation d’avoir plus d’énergie et d’audace, ont davantage envie de nouer des relations avec les autres. C’est une période propice aux initiatives, au dépassement de soi, au relationnel. »
Le conseil bien-être : opter pour des fruits de mer, des graines de courges et des œufs, riches en zinc. Les entraînements sportifs peuvent s’intensifier.
4 : la phase prémenstruelle (jour 17 à 28 environ)
Le syndrome prémenstruel (SPM) peut être difficile à vivre. Les hormones, avec un taux de progestérones qui augmente et un taux d’œstrogènes qui diminue, peuvent déclencher des céphalées. Mais aussi des douleurs pelviennes, des difficultés de concentration, une déprime, ou une sensation de gonflement du corps. « Les femmes peuvent se laisser gagner par le découragement, l’immobilisme, voire l’irritabilité. Pourtant, l’énergie de cette phase est utile, car elle aiguise la capacité à analyser ses actions, à repérer ses erreurs. Autre avantage : une créativité qui peut être renforcée. »
Le conseil bien-être : manger des graines de tournesol et de sésame. Elles aident à la production de progestérones. Prendre du magnésium et du calcium, qui aident à réguler l’humeur. Privilégier les sports d’endurance.
Par Marie Ozier-Lafontaine