La première antenne de SOS Préma est née en Martinique en mai 2023. Cette association se bat pour donner aux enfants prématurés les meilleures chances de bien grandir.
Marine Gallet de Saint-Aurin, maman d’une fille de 5 ans et de jumelles de 3 ans, a créé l’antenne locale de l’association SOS Préma. Elle a pour objectif de venir en aide aux parents qui, comme elle, ont dû faire face à la naissance prématurée d’un ou de plusieurs enfants. L’association apporte écoute, soutien, conseils aux parents, en collaboration avec les équipes soignantes. Avec un taux de prématurité de 11 % des naissances dans les Drom contre 7 % dans l’Hexagone, notamment à cause de la prévalence du diabète et de l’hypertension, SOS Préma est bienvenue dans le paysage médico-social de la Martinique !
Quand parle-t-on de prématurité chez le nourrisson ?
La prématurité se définit en fonction de l’âge gestationnel (ou terme de la grossesse), compté en semaines d’aménorrhée (SA). Une naissance est dite prématurée si elle survient avant 37 SA, soit près de 4 semaines avant la date prévue d’accouchement.
Soutenir les parents
La première mission de l’association est de venir en soutien aux familles. « Mes filles sont nées à 30 semaines et 6 jours d’aménorrhée (SA). Elles pesaient 1,7 kg. Certains bébés naissent à 23 SA et pèsent moins d’1 kg. Comme beaucoup d’enfants prématurés, mes filles ont été placées en réanimation néonatale, puis en soins intensifs et, enfin, en service de néonatalogie. » À partir de la naissance, les parents de bébés prématurés entrent dans « un monde parallèle ».
Les fonctions vitales des nouveau-nés sont surveillées à chaque seconde. Placés en couveuse pour reproduire l’environnement du ventre maternel, ils sont nourris grâce à une sonde et assistés médicalement dans leur respiration. « C’est assez impressionnant pour le parent ! » Les bénévoles de l’association sont là pour écouter les parents, les rassurer à chaque étape de l’hospitalisation et après le retour à la maison. « Je me rends à la Maison de la mère et de l’enfant une fois par mois. Une permanence téléphonique est aussi disponible au niveau national. »
Collaborer avec les soignants
SOS Préma travaille main dans la main avec les soignants. Elle a notamment initié la création de la Charte du nouveau-né hospitalisé pour comprendre les besoins essentiels du bébé prématuré et favoriser le lien d’attachement entre les parents. Elle valorise les méthodes de prise en charge modernes, centrées sur le bébé et sa famille. Un guide est ainsi remis aux familles, pour répondre à toutes les questions relatives à la prématurité, pendant l’hospitalisation et après le retour à la maison, source d’inquiétude pour des parents qui craignent de mal faire. « Un enfant né prématuré bénéficie d’un suivi spécifique à suivre scrupuleusement jusqu’à ses 6 ans : psychomotricité, ophtalmologie, kinésithérapie… »
Porter la voix des familles
SOS Préma défend aussi les droits des familles. L’association a par exemple obtenu l’allongement du congé maternité en cas d’hospitalisation du bébé et la création d’un congé paternité spécifique. « Au quotidien, l’association accompagne les familles pour leur permettre de bénéficier des dispositifs d’aide qui leur sont dédiés. »