Si les coqs peuvent avoir mauvaise presse auprès du voisinage pour leurs cocoricos intempestifs, les poules, elles, sont bien plus discrètes et pondent des œufs d’excellente qualité nutritionnelle. Et si vous tentiez l’aventure ?
1. Posez-vous les bonnes questions
Attention, comme pour tous les animaux domestiques, il y a des contraintes. Lorsque vous vous absentez plus d’1 semaine, il faut prévoir de les mettre en pension ou demander à quelqu’un de les entretenir. Posez-vous donc les bonnes questions. Est-ce adapté à mon style de vie ? Ai-je suffisamment de temps à y consacrer ?
2. Parlez-en aux voisins
Il faut de préférence en parler au voisinage si vous pensez qu’il peut être impacté. Par ailleurs, certaines mairies ont pris des arrêtés pour éviter la prolifération de poulaillers, notamment en zones péri-urbaines ou urbaines, il peut être utile de s’informer des règles d’urbanisme local.
3. Fabriquez un poulailler
Le choix de l’aménagement dépendra de vos besoins et de votre budget. Vous pouvez choisir entre un poulailler « clé en main » ou du fait-maison. Les poules sont des animaux diurnes, elles se baladeront en extérieur en journée. La nuit comme la journée, il vaut mieux prévoir un espace clos à l’abri des prédateurs. L’espace disponible est très important. Plus la surface de promenade est importante et plus elles seront heureuses. À l’inverse, une trop grande proximité entre congénères favorise la transmission des maladies et les comportements agressifs. Il est recommandé un minimum d’1 m2 par poule pour l’enclos. Les poules dorment perchées. Il faut prévoir un perchoir d’au moins 25 cm par poule.
Le poulailler devra donc comporter plusieurs espaces :
Bon à savoir
Une étude de Prodaf, le syndicat des professionnels de l’animal familier, indique que la dépense par poule et par an varie entre 350 et 450 euros.
4. Choisissez vos poules
Vous pouvez aller chez un éleveur ou en jardinerie. Attention à vérifier auprès du vendeur qu’il s’agisse bien d’une poule pondeuse ! Sachez aussi que les poules dites « rustiques » (poules créoles) seront plus résistantes, car plus adaptées à nos conditions climatiques et environnementales. Les poules sont des animaux sociaux et diurnes. Il est recommandé d’en avoir au moins deux. Vous pouvez les prendre à différents stades de développement (poussins, poulettes ou poules adultes). La seule différence est que les adultes donneront des œufs plus rapidement. Autre chose à savoir : il est difficile de distinguer les mâles des femelles au stade de poussin. Même le vendeur peut s’y tromper !
5. Comblez leurs besoins
Les poules sont omnivores. Comme nous, elles peuvent consommer une large variété d’aliments en évitant ce qui est trop gras ou trop salé. Les sucres rapides (pâtes, riz, pain…) peuvent être donnés, mais avec modération. Les proportions en glucides, lipides, protéines, fibres, leur sont spécifiques. C’est pourquoi leur donner du grain adapté à leur alimentation est une garantie de combler leurs besoins nutritifs de base. Cependant, dans un élevage familial, les déchets, surplus et reliquats de cuisine sont un complément indispensable à leur alimentation. Veillez toutefois à ce que la taille des aliments soit adaptée à leur bec, hachez et taillez en petits morceaux. Et en cas de forte chaleur, leurs besoins en eau est plus important. En moyenne, une poule boit 150 ml d’eau par jour.
6. Prenez-en soin
Le poulailler
L’abri doit être bien isolé de l’humidité (créez un vide sanitaire), mais il doit aussi être facile à nettoyer. Prévoyez, par exemple, un fond amovible ou semi-ouvert sur le sol pour pouvoir facilement évacuer les fientes.
Il faut que la hauteur sous toit soit suffisante. Le nichoir doit être assez facile d’accès pour récupérer les œufs facilement et renouveler le paillage. L’espace doit être bien aéré. Un toit amovible peut permettre, lors des grands nettoyages (au moins deux fois par an), de faire entrer le soleil et d’assécher plus rapidement la zone. Chaque semaine, éliminez les fientes du nichoir.
La nourriture
Conservez les grains dans une boîte, à l’abri de l’humidité et des prédateurs qui peuvent transmettre des maladies. Les abreuvoirs et distributeurs de grain doivent être nettoyés dès que nécessaire et vous devez changer l’eau pour ne pas que les algues et bactéries prolifèrent.
Les poules
L’application de toutes ces règles d’hygiène doit permettre de prévenir les maladies. Si toutefois, vous remarquez un comportement inhabituel ou s’il y a un décès, sachez que les affections les plus courantes sont dues à :
- la bactérie Escherichia coli qui prolifère dans le tube digestif et dont la transmission se fait par les déjections animales. Le décès du volatil est généralement brutal, il n’y a pas de signes avant-coureurs,
- certains virus provoquant des affections respiratoires, parfois graves et souvent en lien avec une diminution du nombre d’œufs,
- les poux rouges piquent et sucent le sang des poules pouvant entraîner leur mort.