J’ai 40 ans et quand je vais aux toilettes, j’ai remarqué que le jet d’urine est plus faible qu’avant, parfois goutte à goutte. Faut-il s’inquiéter ?
Alice
Guyane
Les symptômes évoqués chez une femme ou chez un homme n’ont pas la même signification. Pour une femme, cela peut traduire des apports liquidiens moins importants qu’auparavant ou en période où elle devrait boire plus (chaleur…). Sans plus de précision, on pourrait évoquer aussi une dysurie à type d’incontinence urinaire à l’effort, à la toux ou post-grossesse. L’infection urinaire et en général plus marquée avec des brûlures urinaires, des envies d’uriner plus fréquentes, et peu de volume évacué à chaque miction. Ces symptômes sont suffisants pour qu’une évaluation par un professionnel soit nécessaire, notamment en intégrant les éléments déjà connus (traitements en cours, maladies déjà diagnostiquées). L’absence de douleur ne plaide pas pour une colique néphrétique ou la migration d’un calcul rénal. L’adaptation des apports en eau est l’une des premières réponses, car l’effet en sera immédiat avec augmentation du volume des urines. Ces symptômes chez un homme évoquent en tout premier lieu une hypertrophie de la prostate avec diminution de la force du jet et présence d’un résidu post-mictionnel possible. Là encore, un complément d’examen clinique et paraclinique est nécessaire (toucher rectal, échographie, dosage du PSA…).
Dr Étienne Garrigue
Médecin généraliste