Un pic de glucose entraîne un pic d’insuline, suivi d’une chute brutale. Et si ces pics se reproduisent à moyen et long terme, d’autres conséquences sur la santé s’installent.
Dès lors que la glycémie augmente, le pancréas sécrète de l’insuline. Cette hormone permet au glucose sanguin d’être distribué aux cellules pour être converti en énergie. L’excédent de glucose est stocké dans le foie, dans les muscles, ou transformé en graisses. Un pic de glucose entraîne un pic d’insuline suivi d’une chute brutale (hypoglycémie réactionnelle).
– À court terme, ces variations peuvent occasionner fatigue, fringales ou migraines. À long terme, le risque est de développer un surpoids, une résistance à l’insuline, voire un diabète de type 2 et/ou des maladies cardiovasculaires.
– Quand notre alimentation génère fréquemment ces pics, la glycémie à jeun finit par augmenter et par rester élevée. Cet excès de glucose provoque une augmentation de la production de radicaux libres par nos cellules. Et s’ils sont trop nombreux, l’organisme est dit en état de stress oxydatif, facteur du vieillissement cellulaire et impliqué dans de nombreuses pathologies inflammatoires et/ou chroniques telles que l’acné, l’eczéma, l’arthrose, les maladies cardiaques, les troubles intestinaux, les cancers, les épisodes dépressifs, l’infertilité, le syndrome des ovaires polykystiques…
– Le surplus de glucose dans le corps favorise également la glycation : réaction qui se produit quand le glucose se fixe à une protéine. Cette dernière est dite glyquée et elle est abîmée. La glycation est un phénomène physiologique normal et inévitable, mais notre régime alimentaire peut contribuer à accroître ce processus et accélérer la survenue de ces conséquences, qui peuvent aller de l’apparition des rides, à la cataracte ou à la maladie d’Alzheimer.
– Lisser la courbe de sa glycémie, c’est permettre à l’organisme d’assimiler le glucose de notre alimentation sans surcharge. En évitant un pic, le glucose arrive plus lentement et en quantité modérée à nos cellules, ce qui les autorise à l’utiliser comme carburant, à en stocker moins sous forme de graisses, à produire moins de radicaux libres et en diminuant la probabilité de survenue de la glycation.
Par Sophia Jorite, pharmacienne