L’ylang-ylang ou « fleur des fleurs » en langage malais, cache un trésor de sensualité. Son essence chaude, sucrée et entêtante, voyage depuis Madagascar, Sumatra, les Philippines ou les Comores.
L’« arbre à parfum », autre nom de l’ylang-ylang, est un arbre tropical originaire d’Extrême Orient. Ses fleurs se déclinent en plusieurs variétés violettes, roses ou jaunes. En Occident, ses vertus s’apprécient avec le même engouement sous de nombreuses formes.
En huile… pour détendre
L’huile essentielle d’ylang-ylang est reconnue pour ses propriétés antispasmodiques, aphrodisiaques et antiseptiques. Elle est également appréciée pour ses vertus apaisantes et équilibrantes et se retrouvent souvent dans les préparations contre les insomnies, les palpitations ou les troubles de l’humeur. Enfin, l’HE d’ylang-ylang peut s’utiliser en massage relaxant sur tout le corps. Elle dénoue les tensions musculaires et son effet légèrement érotisant stimule l’esprit et les sens.
Par ailleurs, l’ylang-ylang en huile, régule la sécrétion de sébum, permet de lutter contre la chute de cheveux et la formation de pellicules. Enfin, son pouvoir antiseptique et équilibrant pour la peau se révèle dans de nombreux complexes d’huiles essentielles pour la beauté du visage.
A deux… pour le plaisir des sens
Saupoudrées dans le lit des jeunes mariés indonésiens, les fleurs d’ylang-ylang cueillies tôt le matin, et particulièrement exaltantes, dénoueraient les tensions et engendreraient une forme d’insouciance très propice à l’échange de caresses et au plaisir des sens.
Un parfum suave et enveloppant serait-il seul à l’origine de sa réputation de stimulant sexuel ? L’ylang-ylang a été soumis à des tests scientifiques*. Deux chercheurs, Tapanee Hongratanaworakit (université de Bangkok) et Gerhard Buchbauer (université de Vienne) se sont penchés sur la question. Ils ont testé les vertus de l’absorption d’HE d’ylang-ylang à travers la peau sur 40 volontaires.En conclusion, de réels effets physiologiques ont été constatés, incluant une baisse significative de la pression sanguine et une élévation de la température cutanée. Pourquoi ne pas recourir, donc, à un massage à l’ylang-ylang pour stimuler notre libido ?
En eaux… pour tonifier
L’eau florale d’ylang-ylang stabilise les peaux grasses et mixtes. Revitalisante, cette eau de fleurs est également une bonne option pour réveiller les peaux fatiguées. Délicatement parfumée, elle tonifie le visage, comme le corps.
En lotions… pour frictionner
En traitement du cuir chevelu, contre les fièvres, les petits boutons ou pour réduire les démangeaisons causées par les piqûres et les morsures. Les peuples d’Indonésie, de Madagascar et des Comores appliquent le bori-bori en frictions sur le corps. Cette lotion s’obtient par la macération de fleurs d’ylang-ylang dans de l’huile de coco.
Dans l’air… pour déstresser
Puissant tranquillisant, parfois euphorisant, l’ylang-ylang se diffuse à l’aide d’un appareil d’aromathérapie pour réguler la tension nerveuse et artérielle. Cette forme est particulièrement conseillée aux adultes qui souffrent des effets négatifs du stress, d’irritabilité et de frustration.
Ylang-ylang et spiritualité
En Inde, l’HE d’ylang-ylang sert à stimuler le « chakra du sacré », Ajna ou le troisième œil. Le traitement consiste à dessiner de petits cercles avec une goutte d’HE d’ylang-ylang dans la zone située entre les deux sourcils.
En pratique
Usage interne
L’ajout de 2 ou 3 gouttes d’HE d’ylang-ylang dans une tisane combat la nervosité, le stress, l’agitation et les sentiments d’oppression, en plus de chasser l’angoisse et l’anxiété. Versez 2 gouttes d’HE d’ylang-ylang sur 1 carré de sucre ou dans un peu de miel pour soulager et combattre les mêmes affections.
Usage externe
En bain aromatique : diluez 3 gouttes d’HE dans une cuillère à soupe de crème fraîche ou de lait en poudre. En massages relaxants, appliquez doucement dans la région du cœur, sur le plexus solaire, le front, la nuque et les pieds un peu d’HE d’ylang-ylang diluée dans de l’huile de sésame.
Sources : www.biomedexperts.com
(*) Etude citée : « Effets relaxants de l’ylang-ylang sur les humains par absorption transdermique » – Tapanee Hongratanaworakit (faculté de pharmacie, université de Srinakharinwirot, Bangkok) – Gerhard Buchbauer (centre de pharmacie, université de Vienne). In « Phytotherapy Research », 2006, Vol. 20, n° 9.