Une étude de la Revue d’épidémiologie et de santé publique sur la surcharge pondérale et l’obésité en Guadeloupe pose la question : la prévention de l’obésité devrait-elle tenir compte des inégalités sociales ? En pratique, l’enquête met en relation l’obésité et le milieu social de la Guadeloupe et la compare à la métropole. Les résultats montrent que la prévalence du surpoids est de 37 % chez les hommes et de 34 % chez les femmes. Celle de l’obésité, de 14 % chez les hommes et de 31 % chez les femmes.
En Guadeloupe, une femme sur trois est obèse. Ce phénomène inquiète. Mais, pire, la vraie réflexion porte sur le fait que les 81 % de ces femmes ont un niveau d’études faible.
Les femmes avec un niveau d’études faible ou moyen ont nettement plus de risque d’être en surpoids ou obèses que les femmes instruites. Impression génétique, manque d’instruction, ennui, sédentarité, les causes de la prise de poids sont multiples et les conséquences aussi. Doit-on réellement rappeler que l’obésité est un facteur de risque important de maladies chroniques, dont l’hypertension artérielle et le diabète ?
Si les inégalités sociales en matière d’éducation chez les femmes sont une des causes de l’obésité en Guadeloupe, il nous appartient alors de changer les donnes et d’éduquer les jeunes générations de femmes en ce sens et sans plus tarder !