Les trajets aériens transatlantiques sont une épreuve pour les personnes souffrant de troubles veineux. Immobilité, pression atmosphérique et déshydratation sont autant de facteurs aggravants. Quels sont les risques ? Comment s’y préparer et y remédier ?
Quels sont les risques ?
Le risque principal de complication veineuse durant un vol en avion, et plus particulièrement pour les vols long-courrier (plus de 4 h), est la phlébite ou thrombose veineuse des membres inférieurs. Trois facteurs expliquent le ralentissement de la circulation veineuse qui intervient lors de ces longs voyages :
- l’immobilité (en position assise pendant de longues heures),
- la pression atmosphérique (qui revient à rester à plus de 2 000 m d’altitude ce qui diminue l’oxygénation du sang),
- la déshydratation (du fait de la climatisation, le sang est plus épais et susceptible de coaguler).
Ce ralentissement peut provoquer « la formation d’un caillot ou thrombus dans une veine des jambes (mollet, cuisse, pli de l’aine…). Les symptômes qui la signalent sont un gonflement et/ou une douleur dans le mollet (quand il s’agit d’une veine profonde), une rougeur et une sensibilité cutanée (quand il s’agit d’une veine superficielle). Mais elle peut aussi être asymptomatique. La complication la plus grave d’une phlébite (qui peut être mortelle même si elle est rare) est l’embolie lorsque le caillot se déplace des veines des jambes jusqu’au cœur ou aux poumons », explique le Dr Didier Thomas, médecin généraliste, acupuncteur et homéopathe.
Quelles précautions prendre ?
Consultez en amont
Évidemment, si vous souffrez des jambes ou suspectez un trouble de la circulation veineuse, vous devez consulter, a fortiori si vous envisagez de voyager. Les personnes à risque lors de ces trajets sont plus particulièrement celles qui ont un antécédent de maladie veineuse, des troubles de la coagulation, une insuffisance respiratoire, ou qui ont subi une intervention chirurgicale récente, également les femmes enceintes.
Un traitement par la lumière ?
La chromatothérapie (méthode Agrapart) est une technique vibratoire qui repose sur le pouvoir thérapeutique des couleurs. Selon le Dr Didier Thomas, elle « constitue une technique intéressante pour diminuer les risques de phlébite et éliminer des caillots déjà constitués ».
Évitez de rester immobile
En salle d’embarquement, faites les cent pas ! Pendant un long trajet aérien, il est recommandé de se lever régulièrement pour marcher, idéalement 5 min toutes les 2 h. Faites des exercices pour stimuler la circulation veineuse, en contractant les muscles, mais aussi en vous mettant sur la pointe des pieds (mouvements de flexion/extension des chevilles). Un exercice qui peut aussi bien être fait debout qu’assis, à effectuer régulièrement. Ne posez pas sur vos jambes votre ordinateur ou votre sac à main, autant d’objets qui vous immobilisent encore plus, et évitez de croiser les jambes.
Choisissez des vêtements amples
Vêtements et chaussures trop serrés vont provoquer une compression des vaisseaux des jambes qui ont déjà tendance à gonfler. Au-delà de 6 h de vol, des études montrent que tous les passagers font de l’œdème (plus ou moins important) des chevilles. Préférez les vêtements amples et souples, dans des matières naturelles et des chaussures ouvertes.
Buvez de l’eau en quantité
La déshydratation est un risque majeur dû à la qualité de l’air à bord. L’hygrométrie y est inférieure à 10 %. Boire de l’eau est donc indispensable pour assurer le bon fonctionnement de votre corps, mais aussi la fluidité de votre sang. Il peut être recommandé de boire 1 l d’eau toutes les 4 à 5 h. Évitez soigneusement les boissons alcoolisées, qui non seulement n’hydratent pas, mais contribuent même à accroître le phénomène de déshydratation. Évitez les boissons gazeuses qui font gonfler l’intestin et accentuent la pression sur la veine cave inférieure.
Portez une contention
En cas d’insuffisance veineuse avérée, la meilleure prévention est le port de bas, collant ou chaussettes de contention, enfilés avant de monter dans l’avion et gardés toute la durée du vol. Généralement, une chaussette de contention prescrite par le médecin est suffisante puisque c’est la compression du mollet qui est essentielle, à moins que les varices ne se situent à la cuisse ou au niveau du genou (on choisira alors un collant ou bas de contention). Si le risque de phlébite est connu pour être élevé, un traitement anticoagulant (sous la forme d’une injection) peut être prescrit par le médecin.
Pensez aux plantes veinotoniques !
– Une tasse d’infusion des parties aériennes de petite violette (herbe savane) à 30 g/l à boire trois fois par jour en dehors des repas en cures de 3 semaines.
– Boire le matin à jeun pendant 10 jours le jus de trois citrons péyi sucré et dilué dans un demi-verre d’eau. Reprendre la cure après un arrêt d’1 semaine.
– En cures de 3 semaines, boire trois fois par jour en dehors des repas, une tasse de l’infusion des feuilles à 30 g/l de véronique (zèb poulbwa).
Plantes médicinales caribéennes, Dr Jean-Louis Longuefosse, pharmacien, éd Orphie, 2007.