Pour bien préparer un examen, il faut aussi penser à son assiette et bien manger. Le cerveau est énergivore. Et lorsqu’il est sollicité par des opérations mentales longues et complexes, ses besoins augmentent.
« Le cerveau consomme à peu près ¼ de notre énergie. Une personne stressée devant un travail cérébral se retrouve dans la situation d’un sportif de haut niveau devant un match », indique le docteur Patrick Prieur, nutritionniste. En préparation d’examen, nous devons fournir à notre cerveau ce dont il a besoin quotidiennement : 8 acides aminés, 4 acides gras, 15 minéraux et 13 vitamines. Avec un sommeil de qualité, une organisation béton et un comportement alimentaire adéquat, la réussite sera complète !
Cap sur les sucres lents !
Le cerveau adore le glucose, issu des glucides « lents », c’est-à-dire à index glycémique bas. Les aliments qui en contiennent, comme les féculents, sont assimilés lentement et contribuent à maintenir un taux de sucre à un niveau constant. « Les féculents sont la boisson énergétique du cerveau. Ils permettent d’éviter le coup de barre. Pâtes, riz, patates douces, fruits à pain, ignames, madères, pois boucoussous, malangas, pois d’Angole, bananes vertes. », conseille le Dr Prieur.
Une alimentation variée
Le régime « bokit-pizza » est à bannir ! « Il ne faut ni sauter des repas, ni les bâcler, ni manger la même chose. La variété est indispensable. Si vous dormez suffisamment et avez une bonne alimentation, votre cerveau sera en forme en une semaine. Mais il vaut mieux ne pas déranger brutalement son organisme. L’idéal : se donner 3 mois pour optimiser son assiette », propose Le Dr Prieur. Et si vous détestez décidément cuisiner ou aller faire le marché, optez plutôt pour les surgelés (non cuisinés) qui proposent une grande variété d’aliments. L’essentiel est de manger de tout. En revanche, évitez les fritures : « Le travail de digestion de la friture l’emporte sur le travail du cerveau ! »
Hydratation sans modération
Il faut boire, boire et encore boire. Au moins 1,5 l d’eau par jour. Sous nos latitudes, la transpiration fait perdre beaucoup d’eau. Ce qui peut affecter les processus mentaux comme la concentration. Donc tisanes, jus de fruits naturels et soupes ! Oubliez les planteurs : l’alcool est un anti-cerveau. « Si vous en buvez même 3 ou 4 jours avant l’examen, vous risquez d’avoir des crampes ! », avertit le Dr Prieur.
Un régime anti-stress
Les glucides lents ont encore une fois tout bon. S’ils sont pauvres en protéines, ils permettraient d’augmenter la sécrétion de tryptophane, un acide aminé qui se transforme en sérotonine. Or, ce neuromédiateur est impliqué dans la lutte contre la dépression et l’anxiété. Les oligo-éléments que l’on retrouve dans les fruits de mer et les crustacés sont aussi des aliments anti-stress. À nous langoustes, lambis, chatrous et palourdes ! Enfin, les vitamines B3, B8 et C sont calmantes. Vous les trouverez dans les choux, épinards, salades, tomates. Pour le dessert, vous pouvez opter pour des agrumes ou craquer sur un aliment : le plaisir favoriserait la production d’endorphines, des substances proches des opioïdes, qui calment l’angoisse.
Café ou coca ?
Attention, si « le coca, ou une sucrerie, donne un coup de pêche sur le moment, ensuite il y a un risque d’hypoglycémie. La sensation de fatigue ne reprendrait que de plus belle. À éviter donc le jour de l’examen », précise le Dr Prieur. À doses raisonnables, la caféine augmente légèrement les capacités cognitives. Elle accélérerait la vitesse de traitement des informations par le cerveau. Cependant, les émotifs et les insomniaques doivent limiter leur consommation. Surtout pas de caféine pour passer une nuit à réviser : « les nuits blanches bloquent la mémoire ! »