Le calophylle appartient à la famille des clusiacées. Ses autres noms : galba en Guadeloupe, tamanou en Polynésie ou encore fohara à Madagascar, mais il est aussi surnommé l’or vert des Antilles.
On ne dénombre pas moins de 200 espèces du genre calophyllum, des arbres tropicaux parfois très hauts (jusqu’à 25 m), présents dans le Pacifique, en Amérique et en Australie. Son bois, dense et dur, est souvent utilisé dans la construction navale mais aussi pour les charpentes. Ses fruits sont constitués d’une pulpe verte ou jaune et d’une amande. C’est dans cette amande qu’est le vrai trésor du calophylle. Pressée à froid, sa graine fournit une huile riche en propriétés anti-oxydante et anti-inflammatoire, à l’odeur épicée. Elle contient 20 à 26 % d’acides gras saturés, 35 à 41 % d’acides gras mono-insaturés (omégas-9) et autant d’acides gras poly-insaturés (omégas-3 et omégas-6). Elle est également riche en vitamine E, en polyphénols (circulation du sang) et coumarines (antivirales).
Comme l’expliquent Aude et Jean-Paul Daanen qui ont créé leur propre laboratoire à Petit-Bourg dans la forêt de calophylle familiale : « Le calophyllum produit des graines qui mûrissent et tombent au sol où nous les ramassons. Même si la récolte peut avoir lieu toute l’année, elle connaît un pic au mois de septembre. L’étape suivante consiste au séchage en bacs spécifiques, sur le lieu même de la récolte. Il s’agit d’une phase stratégique dont dépend en grande partie la qualité de l’huile obtenue. Les plus belles graines sont ensuite triées à la main puis pressées à froid pour obtenir une huile à la couleur or caractéristique. »
S’inspirant du savoir des aînés, Aude et Jean Claude Daanen associent l’huile de calophylle à d’autres plantes locales, pour composer des baumes, des huiles et des savons : « Nous avons ajouté à la calophylle, charpentier, gros thym, consoude ou encore romarin, et ainsi mis au point des huiles antidouleurs menstruelles, des huiles pour apaiser les démangeaisons ou encore des baumes cicatrisants et jambes lourdes. ».
Les vertus de l’huile de calophylle
Très grasse, l’huile de calophylle est généralement diluée à 20 %.
– Anti-inflammatoire, elle inhibe certains facteurs et médiateurs de l’inflammation. Elle permet d’assurer un confort musculaire et articulaire (tendinopathies, entorses, douleurs, rhumatismes, arthrose, contractures).
– Drainant lymphatique.
– Veinotonique, circulatoire et protection vasculaire, elle soulage les jambes lourdes, hémorroïdes, varices, et améliore l’érythrose et la couperose.
– Cosmétique, elle possède des vertus anti-âge grâce aux polyphénols et vitamine E qu’elle contient, est utilisée pour le soin des peaux déshydratées, abîmées.
– Dermatologique (eczéma, psoriasis, mycoses, brûlures, coups de soleil, vergetures, escarres, cicatrices).
– Antivirale et antiseptique, elle contient des molécules antibactériennes et anti-infectieuses (zona, herpès, gale, teigne, mycose).
– Anti-oxydante, riche en polyphénols et vitamine E.
