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Chirurgie mammaire : quoi de neuf ?

Chirurgie mammaire : quoi de neuf ?
Shutterstock

La chirurgie mammaire est une des interventions de chirurgie esthétique les plus pratiquées dans le monde. En 20 ans, si les techniques et prothèses ont peu évolué, elles sont toujours plus contrôlées.

« Les seins peuvent être trop gros ou trop petits, et/ou tombants. Pour augmenter leur volume, on utilise des implants et parfois aussi, partiellement, la graisse de la patiente. Lorsqu’ils tombent, c’est ce qu’on appelle « la ptose ». On coupe la peau et on la retend, avec des cicatrices plus étendues. Ce n’est qu’après cette intervention qu’on peut envisager d’implanter une prothèse si une augmentation mammaire est souhaitée », explique le Dr Richard Riahi, chirurgien plastique.

La pose d’implant : technique de référence

implant mammaire

Depuis 70 ans, pour augmenter le volume de la poitrine, les chirurgiens posent des implants. Ces derniers ont cependant beaucoup évolué. La grande majorité d’entre eux sont des poches en silicone contenant des gels de silicone cohésifs de qualité médico-chirurgicale. La texture de ces gels permet d’obtenir un sein au toucher très naturel, mais aussi de modeler la forme souhaitée. La durée de vie de ces prothèses est de 12 à 15 ans. « Les implants lisses (utilisés dans les années 1950 à 1980) engendraient des « coques péri-prothétiques », précise le Dr Riahi. Autrement dit une fibrose, le corps créant en réaction une poche plus ou moins rigide autour de l’implant. »

Par la suite, des prothèses macro-texturées (dont l’enveloppe présentait une surface très rugueuse) ont été proposées. Elles avaient pour avantage de réduire le pourcentage de ces coques. Mais elles ont été suspectées de provoquer des cancers et ont donc été retirées de la vente. « Aujourd’hui, on sait que les prothèses lisses ne sont pas idéales. On utilise donc de préférence des implants micro-texturés (moins rugueux) qui cumulent deux avantages : réduire le risque de cancer et de coque (passé de 10 à 15 % avec les implants lisses à 1 à 3 % avec des micro-texturés).

Le lipofilling : du gras utile !

Le lipofilling consiste à prélever, par liposuccion, les excédents graisseux de la patiente (fesses, hanches, cuisses), qui sont ensuite purifiés et centrifugés avant d’être réinjectés dans les seins. « Cette technique est difficile à proposer. En effet, le lipofilling ne permet qu’une augmentation en moyenne d’une, voire deux tailles de bonnet (à la première opération), ce qui représente souvent un obstacle. Par ailleurs, beaucoup de patientes demandant une augmentation mammaire sont des femmes menues, ayant peu de graisse à prélever. On ne pourra pas leur proposer le lipofilling. Cette technique se substitue rarement à la pose d’implants, mais vient en plus. »

Des kystes bénins et des calcifications (cicatrisations tissulaires) peuvent apparaître, nécessitant une surveillance accrue. La graisse peut aussi se résorber de manière imprévisible. Pourtant, le lipofilling permet de réduire les risques liés aux implants (coque, rupture de prothèse, plis…) et d’affiner la silhouette. Le remodelage des seins est très naturel au visuel.

chirurgie mammaire

Le dual plan : pratique la plus répandue

Le dual plan est apprécié pour son rendu très naturel. L’implant est positionné, pour sa partie supérieure, en arrière du muscle grand pectoral et la moitié inférieure de l’implant est en arrière du tissu mammaire. La prothèse étant cachée et soutenue par le muscle dans sa partie supérieure, le décolleté est très naturel et le maintien de l’implant, optimal.

Pour la partie inférieure, placée en arrière du tissu mammaire, la forme du sein est mieux préservée. Le dual plan permet le rendu le plus esthétique et le plus naturel. « Le muscle grand pectoral est placé haut sur le buste. Si la prothèse est placée en totalité sous ce muscle, le rendu sera peu esthétique, avec un implant très haut. C’est pourquoi la technique du dual plan est celle que la majorité des chirurgiens utilisent, d’autant qu’elle est quasiment toujours possible. Globalement, les techniques et prothèses ont peu évolué en 20 ans, si ce n’est qu’elles sont toujours plus contrôlées et normées. »

La simulation 3D : pour plus de naturel

implant mammaire logiciel 3D

Un logiciel de simulation 3D propose d’anticiper les transformations prévues et de se projeter. « Je l’utilise pour choisir la taille des implants et aider les patientes dans leur décision, sachant qu’au final, c’est l’anatomie qui va permettre d’obtenir un rendu unique et strictement personnel. » L’expertise du chirurgien esthétique, que ce soit en termes de morphologie, d’âge, d’antécédents médicaux ou même de profil psychologique, viendra compléter les critères de choix et permettre un résultat au plus près du « naturel ».

Des implants à puce : pour tout savoir

Certains fabricants proposent désormais des prothèses dotées d’une puce, sorte de carte d’identité numérique permettant de tout savoir sur les composants de l’implant y compris des années après (fabricant, composition, modèle, référence). Mais rassurez-vous, aucune donnée personnelle concernant la patiente !

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