Épice indispensable à la préparation de notre colombo, le safran pays ou curcuma est un trésor de santé. Anti-oxydant, anti-inflammatoire… ses propriétés font l’objet de nombreuses études.
De la même famille que le gingembre, le curcuma est une plante cultivée essentiellement en Inde et en Asie du Sud-Est. C’est à partir du rhizome séché et réduit en poudre que l’on obtient la poudre jaune de safran pays. Elle est utilisée en tant qu’épice (au goût poivré et amer) pour rehausser la saveur de nos plats, ou comme colorant alimentaire, textile ou cosmétique. On l’utilise aussi depuis des siècles en médecine traditionnelle indienne et chinoise. Ses propriétés médicinales semblent essentiellement dues à la présence des curcuminoïdes dont le principal est la curcumine, un anti-oxydant puissant et naturel.
Le saviez-vous ?
Parmi les nombreuses espèces de curcuma, Curcuma longa est la plus utilisée et la plus étudiée. Elle est inscrite sur la liste A des plantes médicinales de la pharmacopée française.
Contre les troubles digestifs
L’infusion des tranches du rhizome est utilisée pour apaiser les douleurs digestives ou stimuler l’appétit. C’est un remède ancestral contre les ulcères et autres troubles digestifs car il stimule la sécrétion de mucus, ce qui protège l’estomac. Il atténue aussi les nausées et est indiqué dans les troubles digestifs liés au foie.
Anti-inflammatoire
À La Réunion, le rhizome frais râpé ou coupé en tranches est mis à bouillir dans le lait, généralement le matin afin de lutter contre les maladies chroniques inflammatoires comme l’asthme et autres maladies inflammatoires des voies respiratoires (bronchites, sinusites). Des études montrent aussi son efficacité sur l’arthrite (inflammation des articulations).
Cicatrisant
En Inde, la poudre délayée dans de l’eau permet de réaliser des cataplasmes pour soigner des affections comme le psoriasis, les mycoses ou l’eczéma. Les réunionnais l’utilise en cataplasme sur des coupures légères pour accélérer la cicatrisation.
Bon pour le cerveau
Dans la maladie d’Alzheimer, plusieurs études mettent en évidence que la curcumine pourrait avoir des effets neuroprotecteurs.
Anti-oxydant
Les effets anti-oxydants et anti-inflammatoires de la curcumine pourraient être des atouts importants dans la prévention et le traitement de certains cancers. Elle empêcherait la réplication des cellules virales et tumorales. Cependant, les données sont surtout basées sur des études de laboratoire menées sur des animaux.
Anti-cholestérol
Il réduit le taux de cholestérol en stimulant la sécrétion biliaire.
Fluidifiant
Il fluidifie le sang et prévient la formation de caillots sanguins. Sa consommation est donc à éviter avant une intervention chirurgicale.
Favoriser son assimilation
Seule ombre au tableau, la curcumine est très mal absorbée par l’organisme. Rapidement éliminée par le tube digestif, il faudrait ingérer de grosses quantités de curcumine de bonne qualité (au moins 10 g/jour) pour observer des effets significatifs. Pour améliorer sa biodisponibilité, il est recommandé de l’associer à de la pipérine (principe actif du poivre noir), du gingembre (les gingérols potentialisent l’absorption de la curcumine) ou à un corps gras. Des laboratoires travaillent également à des techniques modernes comme la nano-émulsion, l’association à des phospholipides, la nano-encapsulation (encapsuler la curcumine dans des molécules d’acides gras)…