Chez les Amérindiens, une mauvaise herbe, ça n’existe pas ! Toute plante est utile. Et beaucoup de celles qui courent dans nos jardins sont un trésor pour notre santé.
Livre : Histoires fabuleuses des plantes créoles, Jean-Louis Longuefosse, éd Orphie, 2014.
La graine-en-bas-feuille (Phyllanthus amarus)
C’est une petite herbe très utile pour la protection du foie et en cas de diarrhée. Son efficacité a même été montrée sur le virus de l’hépatite B !
Le plantain (Plantago major)
C’est une plante extrêmement intéressante au niveau médicinal : maux de gorge, bronchite, affections dentaires, infections, transit intestinal, piqûres d’insectes.
Le pourpier (Portulaca oleracea)
Très couvrant, c’est le champion toute catégorie de la pousse estivale. C’est un miracle de santé : reminéralisant, ultra-riche en vitamines A, B, C, en fer, en oméga-3, il est source de potassium et de magnésium, et soigne les irritations respiratoires et digestives. Comestible cru ou cuit, le pourpier est consommé comme légume sur tous les continents et il fait partie du fameux régime crétois.
La makouza (Hyptis atrorubrens)
Appelée herbe à miel en Guadeloupe et feuille pommade à la Dominique, c’est une petite labiée ressemblant à une menthe. C’est un anti-inflammatoire cutané traditionnellement utilisé contre les coups de soleil ou les éruptions cutanées.
L’herbe couresse (Peperomia pellucida)
Aussi nommée cochléaria, elle vient spontanément dans les pots et peut être ajoutée aux salades. Elle est réputée aux Antilles faire baisser la tension artérielle. Mâchée, elle soulage les aphtes et les maux de gorge. La plante est inscrite à la pharmacopée française.
L’armoise (Artemisia vulgaris)
L’armoise ou brède chinois est commune dans les lieux incultes et le long des routes. L’infusion de feuilles est utilisée comme régulateur menstruel, pour le manque d’appétit, les problèmes digestifs, la fièvre, la toux et l’asthme.
L’arada (Petiveria alliacea)
Elle ne passe pas inaperçue en raison de son odeur caractéristique, d’où son autre nom de douvan nèg. Elle renferme des composés soufrés à l’origine de ses propriétés remarquables : anti-inflammatoire, insecticide, diurétique, antimicrobienne, immunostimulante, anxiolytique et antispasmodique.
La malnommée (Euphorbia hirta)
Aussi appelée Jean-Robert, c’est un trésor de bienfaits. Antidiarrhéique, antispasmodique, anti-amibienne, anti-asthmatique, anxiolytique, anti-inflammatoire. Elle est surtout préconisée en cas de diarrhée et de bronchite asthmatiforme.
L’herbe à femme ou herbe à bouc (Ageratum conyzoides)
Elle peut être très envahissante ! Ses propriétés antispasmodique et rafraîchissante sont reconnues par la pharmacopée française.
À déguster !
Plusieurs mauvaises herbes aussi sont délicieuses en salades : feuilles croquantes de pourpier et d’herbe couresse, jeunes pousses d’herbe grasse, armoise juteuse, et sucrée avec une saveur proche de l’artichaut, chou bord de mer, oseille-bois, bégonia, et autres oxalis acidulés, ortie créole, herbe aiguille ou piquant, jeunes feuilles de plantain au goût de champignon. Les fleurs ne sont pas en reste : fleurs de basilic sauvage ou framboisin, fleurs d’acacia, de yucca, de glicéria, de mouroungue.