L’orthosiphon est réputé dans les cures détox et les régimes amaigrissants. Il est utilisé traditionnellement pour soigner de nombreuses affections liées aux voies urinaires et biliaires.
Appelé « babchat », « babin chat » ou « moustach chat » aux Antilles-Guyane, l’orthosiphon est aussi surnommé « thé de Java ». Mais l’origine grecque de son nom fait plutôt référence à sa forme de tube (orthos = élancé, et siphon = tuyau).
Bassin caribéen
Plante originaire d’Indonésie, l’orthosiphon fait partie de la pharmacopée traditionnelle de ces régions du monde, mais aussi de la médecine ayurvédique. Les Indonésiens faisaient sécher ses feuilles pour les consommer en infusion. Elle était reconnue comme dépurative, favorisant l’élimination des calculs rénaux, traitant les troubles de la vessie et des reins, mais aussi l’eczéma sec. Selon Jean-Louis Longuefosse, pharmacien et auteur de l’ouvrage Plantes médicinales caribéennes, « son introduction dans le bassin caribéen est récente, elle date probablement des années 70 ».
Feuilles en losange
L’orthosiphon, arbrisseau de 20 cm à 2 m de hauteur, pousse dans les climats chauds et humides. On l’appelle « moustaches de chats » du fait de ses longues étamines blanches ou mauves. Ses feuilles en losange, plus longues que larges, sont vert sombre sur leur face supérieure et vert plus clair sur leur face inférieure.
Diurétique
« Aux Antilles, explique Jean-Louis Longuefosse, la tisane des parties aériennes est réputée traiter les calculs rénaux et le diabète. L’infusion des feuilles est utilisée comme diurétique dans les affections hépatiques, rénales, dans l’hypertension artérielle (l’orthosiphon agit comme un vasodilatateur et possède ainsi une légère action hypotensive) et de manière prophylactique chez les diabétiques. Elle est utilisée, associée avec d’autres plantes, contre les gaz et les ballonnements du ventre. Elle entre aussi dans la composition de bains aromatiques avec d’autres plantes comme le gros thym, le framboisin et l’à-tous-maux. »
Anti-oxydant
Connu pour réduire le taux d’acide urique, il tend à soulager les douleurs rhumatismales et les crises de goutte. Véritable concentré de polyphénols et notamment de flavonoïdes, la plante possède une forte capacité anti-oxydante et anti-inflammatoire.
Anti-inflammatoire
« L’orthosiphon est réputé dans les cures détox et dans les régimes amaigrissants. Il augmente le débit urinaire et favorise l’élimination des déchets azotés de l’organisme. C’est un excellent draineur de toxines ! L’activité diurétique se traduit par une augmentation de l’élimination rénale de l’eau, de l’urée, des chlorures, de l’acide urique et des toxines métaboliques. Les effets diurétiques et anti-inflammatoires sont complétés par une action de dilatation des uretères facilitant l’évacuation de petits calculs rénaux. Les stérols font baisser le cholestérol et protègent des maladies cardiovasculaires. L’activité hypoglycémiante est due à l’acide ursolique et aux flavonoïdes. L’extrait de feuilles entraîne une baisse de la glycémie postprandiale tout en améliorant le profil lipidique. »
Attention !
La plante est contre-indiquée en cas d’obstruction biliaire et en cas d’œdème d’origine cardiaque. Elle est allergisante et le contact avec la sève peut provoquer des dermatites sévères.
Cure détox
L’orthosiphon peut être consommé sous forme de gélules ou d’extraits liquides, de plante sèche ou fraîche. « En cures détox, propose Jean-Louis Longuefosse, buvez entre les repas, trois ou quatre tasses par jour de l’infusion préparée avec deux poignées de feuilles sèches pour ½ l d’eau bouillante (le double de feuilles si elles sont fraîches), en cures de 20 jours espacées de 10 jours. Pour une action plus puissante, préparez la veille de l’utilisation 1,5 l d’infusion, placez-la au réfrigérateur et buvez le contenu le lendemain à la place de l’eau de boisson. »