Sans soufre ni zinc, pas de synthèse de la kératine. Sans fer, pas d’oxygénation des racines. Sans vitamines B, pas de renouvellement des cellules des bulbes pileux… Tels sont les piliers d’une chevelure en bonne santé.
Le soufre, pour la force
Le soufre est un minéral essentiel au bon fonctionnement du corps humain. Il intervient dans la formule de deux acides aminés naturels, la cystéine et la méthionine. Il joue le rôle de ciment entre les protéines qui constituent la kératine. Le soufre est donc le constituant principal des phanères, c’est-à-dire les cheveux, les ongles et les poils. Il est un des garants de la force, de la solidité des cheveux et de leur pousse. Il assure également la régulation de la production du sébum.
Où en trouver ?
Les acides aminés soufrés se trouvent principalement dans les protéines animales (poulet, thon…) mais aussi dans des protéines végétales comme le soja, les lentilles et le quinoa. Les fruits de mer et le poisson en sont d’excellentes sources. Ainsi que les amandes, les noix et les noisettes, le chou, le brocoli… Il est recommandé d’avoir un apport journalier en soufre de 1 000 mg. Les crevettes, le poulet, le bœuf, l’agneau, le saumon, le cabillaud en contiennent entre 200 et 300 mg/100 g, mais aussi le jaune d’œuf (180 mg). Pas de panique si vous êtes végétariens, puisque le soja, le riz et les lentilles en contiennent environ 300 mg/100 g. Les pois, l’avoine et le blé 200 mg/100 g…
Le zinc, pour la croissance
Si le soufre joue un rôle essentiel, il a toutefois besoin de l’appui du zinc. Ce dernier est indispensable au métabolisme de l’acide nucléique et à la synthèse des protéines, mais aussi des glucides et des lipides. Il participe à la multiplication des kératinocytes et il joue un rôle majeur dans le maintien des défenses de l’organisme. Par son action anti-oxydante, il protège les cheveux contre les radicaux libres, responsables du vieillissement cutané et capillaire. Il est aussi en charge de la synthèse des acides gras essentiels qui nourrissent les tissus autour du follicule pileux. Il assure donc une protection contre le dessèchement. Acteur majeur de la croissance des cheveux, le zinc prévient leur chute. Pourtant, notre organisme ne contient que très peu de cet oligo-élément.
Où en trouver ?
Il est recommandé d’avoir un apport journalier de 12 à 15 mg de zinc. On le trouve dans le poisson et la viande, mais aussi dans le foie, le germe de blé, le sésame, le pain complet, les crustacés… Les huîtres sont l’atout maître pour l’apport en zinc avec 20 mg/100 g. Le jaune d’œuf en contient 4 mg, comme les coquillages ou la viande de veau. Du côté végétal, on a 5 mg/100 g dans les lentilles et les haricots, 3,5 g dans les pois. Autrement dit, pour associer zinc et soufre, la consommation d’huîtres, d’œufs, de lentilles et de céréales est déterminante.
Le fer, contre la chute
Via les globules rouges dont il est un composant essentiel (hémoglobine), le fer apporte l’oxygène des poumons jusqu’aux racines des cheveux. Il permet littéralement aux cellules de « respirer ». Les femmes sont généralement plus touchées que les hommes par le manque de fer (20 % des femmes en âge de procréer seraient carencées). La conséquence directe est souvent un affaiblissement de la chevelure qui devient plus fine, fragile et sujette à une chute excessive.
Où en trouver ?
On recommande un apport de 15 à 20 mg de fer par jour. Il semble que le fer soit mieux absorbé par l’organisme lorsqu’il est issu de sources animales, comme la viande rouge (le bœuf), le boudin noir, les poissons gras, les fruits de mer (les moules en contiennent jusqu’à 25 mg/100 g). Toutefois, les légumes secs (pois chiches, lentilles 8 mg/100 g), les œufs, le cacao, les graines et les céréales complètes en contiennent de manière tout à fait intéressante. On peut aussi compter sur le curry, le gingembre, le sésame, la coriandre, le cumin, le persil (20 mg/100 g). Il est recommandé d’associer la prise de fer à celle de vitamine C, par exemple grâce à un filet de jus de citron ou du persil.
Et les vitamines B dans tout ça ?
Elles jouent notamment un rôle majeur dans le renouvellement des cellules et donc de notre chevelure. On peut distinguer différentes vitamines dans ce grand groupe des « B ». B2 renforce la structure protidique du cheveu. B3 accroît la circulation du sang dans les racines. B5 assure l’hydratation et aide à la croissance du cheveu. B6 participe au métabolisme des protéines soufrées de la kératine. Elle est indispensable à la synthèse de la taurine et du magnésium qui sont des régulateurs de la nervosité et du stress. B7 assainit les racines. B8 stimule le cuir chevelu et régule la production de sébum. Les sources essentielles de vitamines B sont les graines, les noix, les légumes secs, les légumes verts, les céréales, les fruits, les produits laitiers et les levures.
