La période de fin d’année est celle de tous les excès, surtout en boissons alcoolisées. Voici 7 astuces pour célébrer ces moments conviviaux tout en modérant sa consommation d’alcool.
Astuce n°1 : se fixer un nombre limité de verres.
Pas plus de quatre unités d’alcool pour une consommation festive et occasionnelle, c’est ce que préconise l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Par unité d’alcool (10 g d’alcool pur), on entend une bière de 25 cl, ou alors un verre de vin (10 cl), une coupe de champagne, 3 cl de whisky ou 2 cl de rhum. « Pour une consommation conviviale mais raisonnable, on peut se fixer en début de soirée un nombre de verres à ne pas dépasser, propose Fabien Huc, animateur de prévention au Centre d’alcoologie de Basse-Terre (Guadeloupe). Notre organisme met en moyenne 1 h pour éliminer une unité d’alcool. Si on se limite donc à un verre par heure, on ne bascule pas dans l’ivresse et on n’adopte pas de comportement à risques. »
Par exemple, pour une soirée de 4 h, on se fixera quatre verres. Mais attention, l’erreur est de boire beaucoup d’un coup, puis d’attendre 3 ou 4 h pour prendre sa voiture. Mieux vaut répartir les prises tout au long de la soirée.
Astuce n°2 : boire un verre d'eau entre chaque verre d'alcool.
Alterner boissons alcoolisées et non alcoolisées permet d’espacer les prises, et donc de réduire le nombre total de verres, mais aussi d’éviter la « gueule de bois » du lendemain matin. En effet, l’état de mal-être général qui résulte d’une consommation excessive est notamment provoqué par le phénomène de déshydratation induit par l’alcool. Lorsqu’on boit, l’alcool descend dans l’estomac, puis les intestins où il est absorbé. Il passe alors directement dans le sang et va toucher tous les organes : cerveau, poumons, cœur, foie. Or, comme l’alcool possède un effet diurétique (il augmente l’activité des reins), il entraîne une perte d’eau non compensée par la boisson consommée. Et contrairement aux idées reçues, la bière n’a pas d’effet hydratant, bien au contraire. Boire, surtout de l’eau entre chaque verre d’alcool permet de réhydrater le corps en continu.
Astuce n°3 : préparer
des « softs » festifs
En famille, ou entre amis, les propositions pour l’apéritif sont généralement alcoolisées. Si on souhaite prendre un « soft », il n’y a souvent rien à boire ou, au mieux, un jus plein de colorants et beaucoup trop sucré. Alors, entre un jus industriel et une piña colada, le choix est vite fait. L’idée est donc de préparer des « softs » aussi agréables à regarder qu’à déguster : fruits pressés ou mixés en smoothies, milk-shakes, thé glacé maison, cocktails sans alcool (virgin colada, virgin mojito), le tout décoré de fruits découpés. L’apéritif peut aussi être une fête pour ceux qui ne boivent pas (ou peu) d’alcool.
Astuce n°4 : préférer la qualité à la quantité.
On choisira plutôt de déguster une très bonne bouteille de champagne ou de vin, plutôt que d’en boire trois de moindre qualité gustative. De même, on peut privilégier une dégustation de vieux rhum, mais en petite quantité, en guise de digestif.
Astuce n°5 : se méfier du planteur de tatie Maryse.
On se fait systématiquement avoir ! Son planteur est délicieux, on le boit comme du jus. Sauf que derrière les fruits et le sucre, le rhum qu’elle a su dissimuler avec habileté est bien présent, et en plus grande quantité qu’on ne l’imagine. Attention au piège !
Astuce n°6 : se fixer un projet motivant pour le lendemain.
Occuper son week-end, avoir une activité sportive le matin pendant ses vacances, prévoir des sorties assez tôt dans la journée, sont autant de garde-fous en période de fêtes. On limitera sa consommation et on se couchera d’autant plus tôt si une activité est prévue le lendemain. A contrario, on aura plus tendance à l’excès si on sait que l’on peut passer toute la matinée du lendemain à se reposer au fond de son lit.
Astuce n°7 : ne pas finir son verre, surtout si c'est le dernier.
Offrir et se faire offrir des tournées, quoi de plus convivial ? Le problème, c’est que lorsqu’on est dix… cela fait une dizaine de verres. « D’autant plus que le « dernier » verre est souvent le plus dangereux, alerte Fabien Huc. Souvent, vers 23 h/minuit, on se sent bien, et on se dit que l’on peut encore boire. Mais en réalité, les consommations prises juste avant ne sont pas encore passées dans le sang. Lorsque l’alcool est assimilé, l’ivresse se fait alors sentir d’un seul coup, avec un effet retard. » C’est à ce moment que l’on peut basculer dans des comportements à risques, être malade, faire un black out (ne plus se souvenir de la soirée) ou, dans le pire des cas, un coma éthylique. L’astuce, dans cette situation ? Ne pas finir son verre, surtout si c’est le « dernier ». Ainsi, on se laisse le temps d’assimiler et d’éliminer les consommations précédentes.
Pas plus de deux !
Selon les Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA), une consommation d’alcool devient dangereuse quand elle dépasse deux verres par jour pour une femme et trois verres pour un homme.
Par Lucie Daniel