La journaliste, Fanny Marsot, connue en Martinique pour ses postes de présentatrice du journal sur ATV, puis de la matinale sur RCI, a été débauchée il y a 1 an par Europe 1. Attachée à ses racines, elle cultive la joie au quotidien pour rester en forme.
« Je pense qu’il n’y a pas de hasard dans la vie. J’ai saisi chaque opportunité qui s’est présentée à moi », commente la journaliste. Quand elle était plus jeune, Fanny Marsot rêvait de rejoindre le magazine National Geographic. Elle voulait être sur le terrain, réaliser des reportages et, surtout, voyager. Ce ne sera pas pour le magazine papier qu’elle travaillera mais chacun des postes occupés lui ont apporté une nouvelle façon d’aborder son métier. « Pour avancer, il faut s’investir, être courageuse et volontaire », dit-elle. Bosseuse et passionnée, Fanny fonce… avec humilité. « Quand ma notoriété a grandi, ma mère m’a prévenue : si ta tête gonfle, elle ne passera plus la porte chez moi ! Je sais d’où je viens, qui je suis. Cette humilité m’aide dans mon travail. »
Réveil à 3 h 30
Travailler sur une matinale, c’est se lever tôt, très tôt. Le réveil de Fanny sonne à 3 h 30. « Cela demande un minimum d’hygiène de vie, je l’avoue ! Les fois où je ne dors pas assez, je le paye, avec des palpitations cardiaques, un corps et un esprit fatigués, moins alertes. » Le secret : se coucher tôt, avant 22 h, et faire des siestes au moins trois fois par semaine. Fanny s’astreint à cette discipline pour tenir le rythme.
« Présenter un journal en direct est très exigeant en termes de concentration. Il est nécessaire d’être en forme pour assurer ! » D’autant que la journaliste est maman d’un petit garçon de 6 ans. « Heureusement, il m’a fait le cadeau de faire ses nuits au moment où je démarrais la matinale sur RCI. Aujourd’hui, il a grandi, c’est plus facile, et je peux aller le chercher à l’école l’après-midi. Ce rythme me convient. »
Gourmandise
Être en forme n’est pas synonyme de privation ni de contrainte pour Fanny Marsot. « Je suis une grande gourmande ! J’adore le fromage, les gâteaux, la bonne cuisine. Quand je suis arrivée à Paris en 2021, le choc thermique de l’hiver m’a fait prendre un peu de poids, que j’ai en partie perdu depuis. » Fanny ne se formalise pas sur quelques kilos en trop, elle qui aime la vie et ses plaisirs. En bonne santé, elle intègre des légumes à chaque repas depuis qu’elle est maman, privilégie le poulet et le poisson, et rééquilibre ses repas quand elle a fait quelques excès. Les régimes restrictifs, très peu pour elle. « Je ne crois pas à l’adage : il faut souffrir pour être belle. »
Danser
En revanche, Fanny Marsot est adepte des tisanes d’atoumo, de brisée, des fruits secs, des épices comme le curcuma. Et la jeune femme ne consomme ni cigarette, ni café, ni alcool, ni boisson gazeuse. Si elle n’aime pas particulièrement le sport, elle danse dès qu’elle le peut sur les rythmes du dancehall, du zouk, de la musique africaine… « Je me dépense, et je me sens tellement bien après ! J’écoute mon corps, ses alertes et ses besoins, je pense que c’est le plus important. »
La joie comme mantra
Si Fanny a un secret pour être en forme, c’est sa joie de vivre. « J’ai la chance d’avoir des parents gais, simples, gentils, qui aiment faire la fête et partager avec les autres. Ils m’ont transmis leur joie de vivre, que je cultive tous les jours. Comme le dit ma mère : la vi a bel, sé moun lèd ki adan (La vie est belle, ce sont les gens qui sont laids). C’est devenu mon mantra. » La journaliste tire son énergie, sa motivation et sa force de cette joie cultivée au quotidien. Une joie qu’elle partage, en appelant sa grand-mère tous les jours, en jouant avec son fils, en riant avec ses collègues, en s’inspirant de sa sœur de 15 ans sa cadette… Fanny sait aussi ce qu’est la gratitude, elle qui remercie l’univers de faire ce qu’elle aime, d’être si bien entourée, d’être en bonne santé.
Gérer le stress
Le stress, la jeune femme l’apprivoise. Travailler en matinale, c’est recevoir les informations, les digérer, les traiter, les restituer de manière intelligible. C’est aussi réguler les émotions qui peuvent être envahissantes. « Certaines informations sont difficiles à absorber, notamment quand il s’agit d’actes violents ou barbares. Je suis plus sensible à certains sujets depuis que je suis maman. »
Pour garder la tête froide, Fanny a dû se forger une carapace et se protéger. En revanche, la journaliste ne veut pas tomber dans l’extrême et devenir cynique. Elle s’oblige, par exemple, à ne pas rire de tout. « Pour me préserver, je m’évade, je fais des activités qui me rendent joyeuse, je reviens à des choses simples. Cela me ramène à l’essence de la vie. »
Engagement
Martiniquaise, Fanny est touchée par la surreprésentation de certains cancers sur l’île, par la problématique de la chlordécone, par le cancer du sein. C’est pourquoi elle est devenue un des colibris de l’association Amazones. « Je les soutiens dès que je le peux, en médiatisant leurs actions, en écrivant dans leur magazine, en étant présente à leurs événements… C’est important pour moi d’apporter ma part à ce combat. » La jeune ultramarine est aussi consciente de son rôle auprès de la communauté antillaise.
« Je relaie les actions portées par les Antillais, via mes réseaux sociaux, par exemple. J’essaie d’être un modèle encourageant pour toutes celles et ceux qui voudraient aller au bout de leurs rêves, ce qui n’est pas toujours simple quand on est ultramarin. J’ai été encouragée, soutenue, alors je tâche de faire de même avec les autres. »
Par Marie Ozier-Lafontaine