Lutter contre le surpoids, raffermir son corps, stimuler sa circulation sanguine et lymphatique… Le carnaval peut être un allié pour ma santé !
1. C’est bon pour mon cœur !
Marcher, danser, le tout en chantant : le carnaval est un vrai sport d’endurance. Il demande du souffle et des jambes ! Il suffit pour s’en convaincre de suivre les groupes à pied, de voir les musiciens lestés de leurs lourds instruments. Les entraînements qui précèdent les déboulés, eux aussi, sont bons pour le cœur !
Pas si éloignés d’une vraie pratique sportive, les défilés contribuent à lutter contre la sédentarité, un facteur aggravant des maladies cardiovasculaires. « Cette marche rapide, qui fait fonctionner le cœur en fréquence plus élevée, permet de soutenir la fonction cardiovasculaire et contribue à entretenir une bonne condition physique, confirme Grégory Hannoah, coach sportif. En plus, elle est accessible à tous. Et même les personnes les plus sédentaires peuvent bouger à cette période ! Ces dernières ont quand même tout intérêt à rendre visite à leur médecin pour un contrôle, pour ne pas risquer de malaise, et s’assurer qu’elles pourront suivre le rythme. Surtout si elles ont de mauvaises habitudes alimentaires. Et qu’elles font partie de groupes carnavalesques qui vont vite. »
→ Le conseils du coach : avoir une petite bouteille d’eau avec soi et boire régulièrement. Profiter des arrêts pour faire des étirements qui préserveront les muscles.
2. C’est bon pour mes jambes
La marche est excellente pour ceux qui souffrent de jambes lourdes et de problèmes circulatoires. Ils y trouveront un soulagement. En effet, la marche est l’alliée de la circulation sanguine et lymphatique. Elle favorise le retour veineux et la fluidité. La vitesse recommandée est un rythme dynamique qui correspond à environ 90 à 110 pas à la minute, ou 4 à 5 km à l’heure.
Suivez les vidéos d’Akiyo, et vous serez très largement dans la moyenne haute ! Lorsque vous marchez, vous contribuez à renforcer votre ossature (limitant les fractures en cas de chute), et votre souplesse, permettant à vos articulations d’acquérir une meilleure amplitude de mouvement et à vos muscles d’être plus flexibles.
→ Le conseils du coach : les semaines qui précèdent, remettez-vous à la marche de façon régulière pour suivre le rythme. Avant les déboulés, échauffez vos muscles. Choisissez des chaussures polyvalentes, qui maintiennent bien la cheville et surtout qui ont un bon système d’amorti pour préserver les genoux et les chevilles sur des sols durs, comme le goudron.
3. C’est bon pour ma ligne
Votre poids rend compte du rapport entre les calories que vous absorbez quotidiennement et celles que vous dépensez. Une activité physique même modérée permet de lutter contre le surpoids, se maintenir en forme. Elle augmente même votre capacité à brûler des calories. Si la marche ne permet pas de dépenser autant de calories que certains sports comme le jogging (600 calories par heure en moyenne), en 1 h de marche, vous parcourez une distance de 5 km et vous brûlez environ 250 calories. C’est peu, mais la régularité paie : si vous faites 8 h de marche par semaine, vous brûlez 2 000 calories. Vive le carnaval !
Le conseil du coach : même s’il est difficile de s’en passer complètement pendant cette période carnavalesque, il faut être attentif à se poser des limites concernant l’alcool et la nourriture peu healthy. « Si je marche et que je garde une alimentation correcte, en absorbant moins de calories que j’en dépense, alors mincir est possible. »
4. C’est bon pour mon moral
Si le sport libère des endorphines, faire la fête aussi. Et le carnaval, c’est les deux à la fois ! Les rassemblements extraient de la routine, permettent de lâcher prise et procurent des émotions positives activant les mêmes circuits cérébraux que lors d’une prise d’alcool ou de drogue (sans risque ni effet secondaire).
En plus de la musique, le mouvement, la danse, les costumes stimulent les différentes sphères de l’activité cérébrale. Elles s’activent et se coordonnent pour s’adapter à la situation exubérante et inhabituelle, générer des mécanismes de libération de dopamine (motivation et bonne humeur), d’endorphines (euphorisants et antidépresseurs), d’ocytocine (hormone du lien social, familial) créant un véritable bien-être et même une forme d’euphorie. Le neuroscientifique américain Robert Froemke prétend même que ces fêtes sont « l’équivalent pour le cerveau d’un entraînement musculaire complet du corps ».
5. C’est bon pour créer du lien
Créer du lien, c’est installer de l’équilibre, générer du bien-être et une bonne santé ! En effet, c’est un besoin essentiel. A contrario, non seulement l’isolement affecte notre santé mentale et psychique, mais il impacte aussi notre santé physique, provoquant des tensions élevées, une augmentation du taux de cortisol, un sommeil perturbé ou moins réparateur.
Pendant le carnaval, le plaisir repose aussi sur un sentiment fort d’unité, et même d’osmose entre participants. « C’est un moment à haute intensité sociale, moment de liesse et de partage, précise le psychologue Raphaël Spéronel. Il draine une foule immense dans des formes d’identification grégaire qui associent et agrègent contagion émotionnelle, contamination intellectuelle. Mais aussi une foule indirecte ressentant les différentes fluctuations de ces émotions. Il s’ensuit un besoin fusionnel de faire corps. » Ce sentiment d’appartenance chasse la solitude. Car le carnaval est aussi un lieu où l’on rencontre l’autre, un autre qui nous ressemble et qui pourtant est différent, mais seuls importent les goûts communs, les intérêts partagés. On se reconnaît membre d’un groupe humain, et c’est rassurant !