Nous passons la majeure partie de notre temps à l’intérieur. Mais nous y laissons entrer de nombreux polluants nocifs tant pour notre santé que pour notre planète. Pourtant, des solutions existent.
1. J’utilise de la peinture « verte »
Une peinture « non naturelle » contient des hydrocarbures, des éthers de glycol, du cadmium, du chrome, des composés organiques volatiles (COV) et d’autres substances classées « perturbateurs endocriniens ». Ces derniers dérèglent notre système hormonal et surtout celui de nos enfants. Privilégiez les peintures naturelles écolabelisées (écolabel européen, NF Environnement). Évitez les tapisseries, nids à poussières et aux acariens, quasiment impossibles à nettoyer. Aérez lors de la pose. Préférez une colle écologique sans solvants, à base d’amidon et de cellulose.
2. J’achète un mobilier propre
Les meubles émettent souvent du formaldéhyde et du benzène (vernis) classés « cancérigènes certains » pour l’homme. Ceux en contreplaqué dégagent de nombreux COV. Pour ces raisons, laissez vos meubles neufs « se libérer » de ces substances dans le garage ou à l’extérieur. Et à l’achat, privilégiez les meubles cirés (cire naturelle), imprégnés d’huile (de lin), ou optez pour de l’occasion !
Jardiner autrement
Les engrais de synthèse et les produits phytosanitaires peuvent se révéler non seulement dangereux pour les utilisateurs, mais aussi pour les sols et les eaux. Or, nous pouvons apprendre à nous en passer. Le paillage limite la pousse des « mauvaises » herbes. Des associations de plantes (permaculture) peuvent repousser les insectes indésirables et le compost « maison » limite l’emploi des engrais.
3. J’utilise des produits d’entretien écologiques
« Détergents classiques à base de phosphates, d’anticalcaires ou d’agents de blanchiment, eau de javel, produits antibactériens. Tous ces produits peuvent polluer votre air intérieur, en émettant des composés organiques volatils », avertit l’Association santé environnement France. Optez pour des produits écolabellisés (NF Environnement, écolabel européen) ou employez des recettes de grand-mère (vinaigre blanc détartrant, désinfectant et adoucissant, savon de Marseille pour laver le sol, savon noir nettoyant, bicarbonate de soude pour blanchir le linge et rafraîchir la moquette).
4. J’aère !
En premier lieu, évitez de fumer dans une maison. La fumée de cigarettes contient environ 4 000 substances toxiques dont plus de 40 sont cancérigènes ! Ouvrez les fenêtres (climatiseurs éteints) au moins 10 min par jour. Une maison bien ventilée permettra de bien faire circuler l’air. Servez-vous de menuiseries à lames ventilantes (en bois ou en métal), de débords de toitures et d’auvents, afin d’empêcher le soleil de chauffer directement. À l’intérieur, un brasseur d’air peut s’avérer très efficace, à condition de nettoyer régulièrement ses pales et ses grilles.
Des plantes dépolluantes ?
Oui, certaines plantes vertes, comme le ficus, le tabac, le bois amer, le manioc, l’indigo, la citronnelle à puces, le lilas pays, etc., sont capables d’absorber les COV dans l’air. Mais elles seraient aussi des nids à allergènes. En effet, la terre humide des pots est un excellent réservoir à moisissures, risquant de provoquer allergies et irritations.
5. Je prends soin de ma climatisation
Choisissez-en une avec la meilleure classe énergétique possible (A++). Dépoussiérez et nettoyez les bouches d’air à l’eau savonneuse. Mais confiez la maintenance et l’entretien des systèmes à des professionnels, tout comme leur démontage. Les climatisations contiennent des fluides frigorigènes, des gaz à effet de serre. Leur fuite dans l’atmosphère (panne, démontage mal fait, etc.) est extrêmement nocive pour la nature.
Et les purificateurs d’air ?
Oui, mais à condition de choisir ceux qui utilisent les filtres. Ils aspirent l’air et retiennent toutes les impuretés de type acariens, bactéries, etc. En revanche, ils sont moins efficaces pour les COV, si petits qu’ils passent à travers les filtres.
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