Depuis le 1er avril 2020, le test HPV (papillomavirus humains) est remboursé par l’Assurance maladie chez les femmes à partir de 30 ans dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus. Le prélèvement se déroule comme un frottis. Mais au lieu de faire une analyse de cellules, on réalise une analyse de virus. Cette technique a l’avantage d’être plus sensible que le frottis, qui était remboursé en première intention jusqu’à présent. La Société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale se félicite de cette avancée majeure !
Faites-vous dépister !
Actuellement, toutes les femmes de 25 à 65 ans devraient se soumettre au frottis tous les 3 ans, après un résultat négatif deux fois consécutives à 1 an d’intervalle. Pour réaliser un frottis, le gynécologue, le médecin généraliste ou la sage-femme prélève des cellules du col de l’utérus avec une brossette. Ensuite, un laboratoire d’anatomocytopathologie prend en charge les cellules pour l’analyse microscopique. Enfin, si des cellules anormales sont retrouvées, un test de recherche du papillomavirus humain est proposé. Ce test HPV est un outil moderne de biologie moléculaire qui permet l’identification du virus HPV par détection de son matériel génétique (ADN ou ARN). Autre moyen de prévention : la vaccination. Il existe deux vaccins administrables chez les jeunes filles, avant le début de la vie sexuelle, qui protègent de l’infection par les génotypes 16 et 18 (pour les deux vaccins) et deux autres types d’HPV responsables des verrues génitales pour l’un d’entre eux. Un nouveau vaccin protégeant contre neuf génotypes, responsables d’environ 90 % des cancers de l’HPV, a obtenu une autorisation de mise sur le marché et devrait bientôt être disponible. Mais la vaccination ne dispense pas du dépistage puisqu’il ne protège pas contre tous les génotypes de HPV oncogènes. Le frottis reste donc indispensable !
Le saviez-vous ?
Parmi les nombreux HPV découverts, il se distingue les HPV à bas risque, des HPV à haut risque, oncogènes, dont principalement les génotypes 16 et 18 (provoquant à eux deux 70 % des cancers du col).