Entre complicité et conflit, la relation mère-fille n’est pas toujours facile à vivre ! Comment trouver la bonne distance ? Voici quelques conseils.
1 - Accepter les difficultés
La mission d’une mère est d’être une aide pour son enfant. Mais les mères ne peuvent pas tout porter et être responsables de tout. Acceptez que toute relation ne peut être parfaite et évolue avec le temps. Surtout, déculpabilisez. Les conflits rencontrés ne sont pas des échecs, mais des étapes nécessaires à la construction de votre relation.
2 - Dialoguer et rester ouverte
Ne pas rompre le dialogue, même lors de périodes de tension. Souvent, les paroles peuvent dépasser la pensée, et c’est la dispute assurée. Malgré tout, il faut faire attention à ce que l’on dit, car il y a des « phrases chocs », des mots qui ne s’oublient pas. Parfois, il vaut mieux remettre la discussion à plus tard. Proposer à sa fille de faire quelque chose ensemble pour éviter d’exploser, ou utiliser l’humour.
3 - Attention à la fusion
Il est très difficile de trouver la bonne distance avec l’être que l’on a porté dans son ventre. D’autant plus quand il a le même sexe. Il est tentant d’en faire un « mini moi ». Le travail de la mère est surtout de comprendre que l’enfant n’est pas une extension de soi. C’est un individu à part entière, différent de soi. Il est très important de laisser à son enfant la liberté d’être et de devenir une personne unique.
4 - Cultiver la confiance en soi
Il faut montrer l’exemple. Travailler la confiance en soi, en sa fille, en la vie. C’est quand une mère a confiance en elle qu’elle donne le meilleur d’elle-même à sa fille. Une mère épanouie est un excellent modèle, un socle sécurisant et positif. La jalousie peut parfois faire partie du jeu. Dans le complexe d’Œdipe, la fille va envier sa mère. Plus tard, cela peut s’inverser, la mère peut envier sa fille, sa jeunesse, sa liberté… Attention, ce sentiment ne doit pas durer, au risque de devenir pathologique.
5 - Partager
Pour une relation harmonieuse avec votre fille, il faudra trouver le bon équilibre entre lui laisser sa liberté et créer des moments de partage, des moments privilégiés. Il ne faut pas étouffer ni surprotéger son enfant. Pour garantir une complicité, il faut partager certaines activités, se créer des beaux souvenirs, s’offrir du temps de qualité.
Par Mandy Coubard, psychologue clinicienne