L’utilisation des pierres précieuses dans les cosmétiques est plus que tendance ! Quelles sont ces pierres et leurs vertus ? Sont-elles réellement efficaces ? Au contraire, présentent-elles un risque potentiel pour la santé ?
L’utilisation des minéraux et pierres pour leurs propriétés thérapeutiques remonte aux Égyptiens. Ainsi, l’onguent de minéral divin, utilisé pour régénérer la peau, contenait, outre des substances aromatiques, de l’or, de l’argent, des turquoises et du lapis-lazuli. Également, au Moyen-Âge, les alchimistes les intégraient dans leurs onguents de beauté. Encore aujourd’hui, les Chinoises, connues pour leur teint de porcelaine, utilisent traditionnellement des crèmes à base de poudre de perle.
Fer, zinc…
S’ils sont utilisés en cosmétique, c’est avant tout pour leur richesse en oligo-éléments, tels que le fer, le zinc, le magnésium, le silicium… Ces derniers stimulent la microcirculation cutanée et réactivent les échanges cellulaires contribuant à la beauté et à la santé de la peau. Dès lors, les marques ne tarissent pas d’éloges sur ce procédé. Intégrer de la poudre de pierres précieuses dans les formules cosmétiques permettrait d’hydrater, d’équilibrer, d’apaiser, de ressourcer et d’illuminer la peau. Plus encore, chaque pierre, en raison de sa composition minérale spécifique, aurait des vertus bien à elle. Aussi, les marques n’hésitent pas à mettre en avant l’argument « cosmétique personnalisé », pour promouvoir leurs précieux produits. Selon les besoins de votre peau, il ne resterait plus qu’à déterminer la pierre qu’il vous faut…
Le diamant
Le diamant est une pierre à part entière dont les propriétés exceptionnelles viennent de sa structure unique. Il bénéficie d’un indice de réflexion de la lumière très élevé, d’où son éclat. Il serait donc réservé aux personnes ayant la peau terne.
La malachite
La malachite est reconnue pour sa richesse en cuivre, un anti-oxydant de nos cellules. La malachite est donc l’arme principale de lutte contre l’oxydation des cellules de la peau. Face aux nombreux facteurs environnementaux responsables de cette oxydation (pollution, UV, tabac, produits chimiques, bactéries…), le cuivre agit à deux niveaux. D’une part, il détruit les radicaux libres, et d’autre part, il active les mécanismes de défense.
Le saphir
Tout comme le jade, le saphir permet de lutter contre les signes du temps. Sa richesse en fer agit directement sur la production de collagène. Véritable agent de régénération, le fer relance la synthèse du tissu soutien du derme, aide ainsi la peau à se redensifier et à retrouver sa fermeté de l’intérieur.
Le jade
Le jade est riche en sodium et permet l’équilibre hydrique de l’organisme et l’hydratation des cellules. Il contribue à structurer et à redonner de l’élasticité aux tissus. Le jade serait donc la solution aux peaux sèches à très sèches, rugueuses et manquant d’élasticité.
Le rubis
Le rubis étant particulièrement riche en chrome, il permet de réguler le taux de sébum par son action métabolique sur les lipides. Il serait donc particulièrement recommandé pour les peaux grasses.
La perle de nacre
Riche en calcium, cette petite bille blanche permet de limiter les pertes en calcium de l’organisme et d’améliorer la cohésion entre les cellules, protégeant ainsi les peaux fragiles et desséchées.
Pas si anodins…
S’agissant du prix à payer pour avoir la satisfaction de s’appliquer de la poudre de pierres précieuses sur le bout du nez, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Il existe bien sûr des crèmes à 80 euros les 100 ml, mais il est également possible de dégoter des gels douche aux éclats de perle bien plus abordables. Car, en observant la composition des cosmétiques, le consommateur averti s’aperçoit bien vite que les minéraux de pierres précieuses tiennent plus de place dans l’argumentaire publicitaire que dans la composition réelle du produit final… et c’est peut-être mieux ainsi ! Il ne faut pas perdre de vue que les pierres précieuses appartiennent au monde minéral. Qui dit minéral dit métaux. Et si les métaux précieux ne sont pas toxiques en eux-mêmes, il n’en va pas de même de leurs sels. Une polémique concernant les sels d’aluminium (par leur présence dans les déodorants) anime, par exemple, les médias depuis plusieurs années. Qu’en est-il de l’or ou de l’argent ? Si aucune étude scientifique sérieuse n’a encore été diligentée sur l’utilisation de poudre de pierres précieuses dans les cosmétiques, rappelons la tragique destinée de Diane de Poitiers. Dans sa quête de beauté éternelle, elle avait l’habitude d’avaler chaque matin une solution d’or… jusqu’à l’intoxication ! Contacté par Le Progrès en janvier 2017 au sujet de l’utilisation de plus en plus courante des pierres précieuses, le conseil de l’ordre des médecins du Rhône n’avait pas donné suite. Des médecins généralistes ciblent des pratiques « inefficaces », quand beaucoup refusent de se prononcer… Dans l’attente de véritables réponses quant à leur efficacité ou leur dangerosité, on peut certainement user du principe de modération !
Par Léa Claudet
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