Qu’on s’y rende pour courir le regard fixé sur le chrono, marcher en pleine nature ou profiter des installations, le parcours santé offre la liberté de choisir son rythme et l’opportunité de bouger. Sportifs du dimanche et des autres jours : bienvenus !
Après quel objectif courir ?
S’aérer
À la croisée de la promenade et de la piste de course, le parcours santé est un petit bout de nature préservée où tout le monde ne va pas forcément pour transpirer. Aucune machine ne calcule le rythme cardiaque, aucune musique ne hurle dans les haut-parleurs, aucun entraîneur ne délivre de consignes. Seuls l’effleurement du vent dans les feuilles des arbres et le clapoti de l’eau viennent rythmer les pas du sportif. Objectif : se détendre. Le parcours santé s’ancre dans un environnement naturel, agrémenté de marres, de petits coins de mangrove et parfois même de fiches explicatives sur la végétation qui le jonche.
Apprendre
« Le parcours santé est fait pour des gens qui n’ont pas une bonne connaissance de leur corps », remarque Jean W, professeur d’éducation physique. À chaque atelier, des panneaux font office d’entraîneur. Les exercices à réaliser sont expliqués et schématisés. On y trouve des conseils, les fautes à éviter, l’objectif sportif de l’exercice. « Sans connaissance apparente d’éducation physique, chacun peut réussir l’exercice et cela sans risque », poursuit le coach. Le parcours santé permet de découvrir le sport mais aussi son corps, de se familiariser avec un vocabulaire spécifique et des équipements que l’on pourra retrouver en salle de gym, d’apprendre que la chaise abdominale n’est pas un appareil de torture ou que le muscle deltoïde est celui qui fait fonctionner l’épaule.
Bouger
« Je marche ou je cours, mais je bouge… voilà l’esprit du parcours santé », résume le professeur. À l’origine de ce concept, une idée, celle de Georges Hébert, fondateur de la « méthode naturelle » qui, dénonçant une société trop sédentaire, prône une musculation du corps par des exercices simples, comme la marche, la course, le saut…
Le parcours santé est un espace qui incite à bouger, sans forcer à réaliser l’ensemble des exercices proposés, grâce à des appareils qui stimulent chaque partie du corps séparément. Entre chaque exercice, la marche permet de récupérer. « L’intérêt du parcours santé, c’est qu’il contient un déplacement de base et une série de mobilisations segmentaires du corps », précise Jean W.
Se surpasser
Hébert parlait du sport comme d’une lutte, d’un défi contre soi-même. Une pensée qui confirme feu l’instructeur sportif de l’École des athlètes de Reims dans son titre de créateur de l’essence du parcours santé. Parsemé d’obstacles, le parcours incite son public à se surpasser. Pas facile de franchir une pyramide debout, sans utiliser ses deux mains. Si les panneaux explicatifs des étirements, en début et fin de parcours, sont très précis et bien schématisés, c’est parce que l’échauffement est primordial. « Ne jamais entrer dans l’exercice avant sudation, même légère », insiste le coach. Pour forcer la capacité d’adaptation, les autres exercices sont moins détaillés et ainsi plus ouverts à l’interprétation. Ce défaut volontaire de précision « laisse ouvert le champ des possibilités d’adaptation du corps pour que chaque individu puisse s’y engager en fonction de ses capacités », explique Jean W.
S’entraîner
Le parcours santé est un espace de « sport pour tous » que « chacun conjugue à sa manière ». Le coureur du dimanche y trouvera autant son compte que le sportif assidu. « Ceux qui viennent s’y entraîner ont leur propre protocole d’entraînement. Ils passent énormément de temps sur les étirements. Les bancs leur permettent de s’allonger et de travailler sur le renforcement musculaire », commente le professeur. Alternant plats et côtes, les parcours santé se prêtent aux exercices cardio-respiratoires. Au coureur de faire varier sa vitesse, le nombre de tour et la cadence, en fonction de ses objectifs.
Trouver le bon parcours
TB